( édito https://circa.auch.fr/festival/) 

Garder la tête haute, c’est être un peu plus près du ciel…. Se grandir un peu, s’étirer depuis sa colonne, mettre les yeux et le cœur le plus proche possible de la voûte céleste. On dit que c’est là que se trouvent les rêves.
Garder la tête haute, c’est être un peu plus près des artistes. On dit qu’ils et elles n’ont pas les pieds sur terre. C’est bien qu’on doit les croiser près des étoiles, dans la direction où montent les soupirs et les poèmes… Quel meilleur endroit pour les chercher ?
Garder la tête haute, c’est être un peu plus près des spectacles. Dans une salle ou sous un chapiteau : lever le regard, c’est aller chercher le saut de l’ange, l’élan d’un trapèze, l’équilibre en haut d’un mât chinois. C’est soutenir l’éclat des projecteurs ou bien du soleil.
Garder la tête haute, c’est vivre. C’est refuser de se contenter de mettre mécaniquement un pas devant l’autre sans aller chercher des yeux ce qui brille et réchauffe. Refuser aussi de se courber sous le poids des sombres prédictions, et affirmer qu’on peut continuer à pousser, le corps et le cœur léger, contre la gravité, contre toutes les gravités.
C’est le signe que l’on peut encore être ensemble, que l’on veut encore être ensemble, croiser le regard des autres, partager un éclat de rire, une émotion. C’est le signe que l’on est membre d’une communauté éphémère appelée public, qui vit et qui vibre au rythme du même spectacle et qui partage un petit bout d’extraordinaire, l’œil et le cœur alertes.

C’est dire qu’on est là, à la bonne place. Qu’on se sent une partie d’un grand tout qui s’appelle festival, et qu’en y amenant sa rime on contribue au poème commun.

Alors viens à Circa ! Toi aussi, garde la tête haute et ensemble, pendant ces quelques jours, nous allons tutoyer les étoiles !